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TRAVAUX D'ETUDIANT |
Catalogue des travaux d'étudiant
Vous trouverez ci-après la liste de quelques méthodologies de recherche consultables en ligne :
LA MATERNITÉ CHEZ LES BETSIMISARAKA-ANTASIMO : L’ENTRE DEUX DE LA CONTINUITÉ ET DE LA DISCONTINUITÉ (CAS DES ZAFINDRAINIVY DE MINTIMBATO, DISTRICT DE MAHANORO)
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 | Méthodologie de recherche pour l'obtention du Diplôme de Master II en Anthropologie sociale, présenté par RAKOTOVAO Andry et dirigé par Le Professeur Eugène Régis MANGALAZA (Université de Toamasina).
La problématique :
« Maty lingöza, mandimby sintoño » (traduction littérale, « La tige de la cardamone (1) est morte, surgit le rejeton pour la remplacer »), nous dit un proverbe betsimisaraka-antasimo pour souligner d’une part, l’inéluctabilité de la mort et, d’autre part, l’importance de la maternité dans l’imaginaire collectif des Zafindrainiv?, de la Commune rurale de Mintimbato (District de Mahanoro). Comme tout être humain, les membres de ce groupe lignager, qui font partie de l’ethnie betsimisaraka (2), sont pleinement conscients que toute créature finira bien par disparaître un jour ou l’autre. Dans sa froideur, la mort emporte tout. Cette mort qui rompt sans appel le tout de notre vie est bel et bien la marque de notre discontinuité.
Mais l’homme ne se laisse pas écraser par cette finitude qui est pourtant liée à sa nature, en tant qu’être créé. Il ne veut pas être entièrement piégé par cette discontinuité.de la vie, même s’il reconnaît le caractère inexorable de la béance de la mort. Il sait que le « ravin de la mort » (tevan’ny fahafatesaña » l’attend. C’est là que réside tout le paradoxe de l’homme ainsi que tout son mystère. En effet, frappé par le sceau de la finitude, il rêve pourtant d’infinitude. Aussi, espère-t-il perdurer dans la vie, à l’image d’un bon pied de la cardamone ou lingöza que nous venons d’évoquer plus haut. Rappelons à ce sujet que dans de nombreux mythes qui expliquent l’origine de la vie et de la mort chez les Betsimisaraka, Zañahary (Dieu-le-Créateur) avait demandé aux humains de choisir entre la « vie des étoiles » et la « vie du lingöza ». Sans hésiter, racontent ces mythes, les humains ont choisi la « vie du lingöza » qui consiste à jouir de la sexualité pour avoir des enfants, avant de disparaitre pour toujours. A l’inverse, les étoiles ont choisi de perdurer dans leur état sans être inquiétées par la mort mais, en contrepartie, elles ne jouissent pas de la sexualité et ne connaissent pas la maternité. Seul Zañahary arrive à jouir, et de la sexualité, et de l’immortalité. C’est pourquoi il est polygame. La Terre est sa première épouse (vadibe) et la Lune, sa seconde épouse (vadimasay). Les humains sont les enfants de la vadibe et les étoiles, ceux de la vadimasay. À nous les humains, Zañahary a donné la maternité et aux étoiles, il a donné l’immortalité, concluent ces mythes fondateurs. La maternité est d’origine divine. C’est pourquoi, nous les humains, nous avons beau mourir et la tombe a beau nous avalé, nous arrivons toujours à nous renouveler, à l’image d’un robuste pied de lingöza. À défaut de jouir de la plénitude de l’éternité comme Zañahary, le mari de notre Terre Mère, nous rayonnons dans une sorte d’éternité seconde qui est son émanation. Nous devons nous contenter de ce que Zañahary nous a donné en héritage à savoir, ce lien intime entre sexualité et fécondité dans l’union du masculin et du féminin. De ce fait, la vie foetale qui est « la vie avant la vie » doit précéder nos premiers pas sur terre.
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| LE RÊVE DE « L’ENFANT PARFAIT » : L’OCCIDENT S’INTERROGE (ESSAI D’ANTHROPOLOGIE DE LA SANTÉ)
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La problématique : De tout temps, la femme a toujours enfanté. Ainsi donner la vie, est tout ce qu’il y a de plus banal et de plus familier. Ce désir de naissance a traversé toute l’histoire de l’humanité et, c’est ainsi que la stérilité a été souvent considérée comme un opprobre. Et pourtant, par-delà cette extraordinaire banalité d’être mère, enfanter représente tout de même un cheminement toujours personnel, toujours nouveau, toujours inédit pour la femme. Chaque nouvelle grossesse s’inscrit ainsi sous le signe d’une certaine incertitude. Car ici tout est possible, le meilleur comme le pire. Finalement, c’est cette petite marge d’incertitude qui est source d’anxiété et d’angoisse. De là, cette nécessité de ne pas vivre cette attente angoissante en solitaire. D’où l’idée d’accompagnement.
Ainsi donc, en fonction des sociétés, matrones et sages-femmes ont toujours œuvré pour préserver le caractère intime, familial, et naturel de la naissance. Hier comme aujourd’hui, ces deux visages de la vie dans l’imaginaire collectif de nombreuses sociétés humaines l’incarnation de cette oreille attentive pour les joies, les espoirs mais également pour les craintes liées au devenir d’une grossesse.
Dans ce sens, le métier de sage-femme du monde de la modernité et de la postmodernité ne se réduit donc pas à l’exécution de gestes techniques que ce soit dans le suivi d’une grossesse, dans la pratique de l’accouchement, dans l’accueil du nouveau-né ou encore, dans l’accompagnement pour un certain temps de la jeune mère et de son nouveau bébé. Ni l’évolution de la médecine vers plus de technicité, ni les tendances de plus en plus affichées de nombreux centres hospitaliers vers une meilleure rentabilité financière (sous la pression de la mondialisation et du politique) n’ont pas défiguré entièrement ce visage de la sage-femme dans sa fonction d’écoute et d’accompagnement. Car il existe une dimension profondément humaine de l’enfantement qui s’enracine dans les mystères et dans la sacralité de la vie.
Avec la recherche démesurée du profit d’une économie tentaculaire à l’échelle planétaire, avec la désacralisation de toutes les dimensions visibles et invisibles de l’existence humaine, des voix se sont élevées et continuent de s’élever dans une démarche de rappel à l’ordre. Les philosophes existentialistes, tout horizon confondu, ont donné de la voix pour dénoncer ces dérives sociétales. Le philosophe français Marcel GABRIEL est l’une des grandes figures de ce combat collectif de la recherche de signification et de sens. Son combat, il l’a judicieusement résumé dans cette formule qui l’a rendu célèbre : « L’homme est devenu tout entier une question pour l’homme ».
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| DANS L’ENTRE DEUX DES TRADITIONS ET DE LA MODERNITÉ : LES MIKEA D’AUJOURD’HUI
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 | Méthodologie de recherche pour l'obtention du Diplôme de Master II en Anthropologie sociale, présenté par Madame HAJASOA Patricia et dirigé par Le Professeur Eugène Régis MANGALAZA (Université de Toamasina).
La problématique : Aujourd’hui, rien des coins et recoins de Madagascar n’échappe au rouleau compresseur de la modernité et de la mondialisation. Il en est ainsi des Mikea (ces derniers témoins des Protomalgaches des forêts sèches du sud malgache). Si paradoxale que cela puisse paraître, la mondialisation n’est pas seulement d’aujourd’hui car, on peut déjà la trouver dans l’Antiquité. À regarder de près, elle est avant tout la volonté de domination de l’autre et qui se traduit, entre autres, par l’uniformisation des pratiques sociales de ce dernier en les vidant de leur identité et de leur authenticité aussi bien sur le plan économique, social, culturel, politique que spirituel). Comme le fait observer Claude Lévi-Strauss, la première réaction de la conscience humaine, en l'absence de toute réflexion, est de considérer la diversité des cultures comme le résultat aberrant d'un écart par rapport à une norme supposée être objective.
Vu sous cet angle de regard, le christianisme qui est venu à Madagascar avec la colonisation française est une forme de mondialisation puisqu’il s’agit de pousser la population à abandonner complétement leurs croyances religieuses ancestrales au profit d’une nouvelle religion de Dieu unique et des Écritures. Cette standardisation spirituelle n’est rien d’autre que l’évangélisation. Il en est de même l’école qui est une forme de domination de l’esprit en poussant la population à abandonner les valeurs cardinales du monde traditionnel hérité des ancêtres au profit de celles des colonisateurs. Constatant la mondialisation de la civilisation occidentale, Claude Lévi-Strauss souligne qu'elle s'est faite sous la contrainte. À ses yeux, la valorisation de l'autre n'est pas un mouvement spontané, c'est plutôt l'ethnocentrisme qui est normal.
Ce qui caractérise la mondialisation de notre temps à l’heure de la modernité et de la postmodernité, c’est qu’elle embrasse toutes les dimensions de l’existence humaine, Autrement dit, avec cette modernisation de la modernité et de la postmodernité, c’est le tout de notre manière de vivre qui est atteint. Nous voilà embarqué, au niveau du quotidien, sur le même modèle de manger, de s’habiller, de se distraire ou encore, de se soigner. Et Nous voilà normé et standardisé sur la même référence.
Les Mikea qui étaient considérés comme étant jusqu’ici à l’abri de ce compresseur de la mondialisation subissent de plein fouet de cette mutation planétaire et sans répit. Leurs forêts ne les protègent plus. Deffontaines Pierre a bien préciser dans son article qu’«...à coup sûr, la forêt fut bien pour l ;homme des cavernes la principale barrière qui se dressa devant lui dans la conquête du sol, mais elle lui fournit en même temps une partie de sa nourriture par la chasse, par la récolte des fruits et d’autres produits forestiers. Le bois, les écorces, toutes parties de l’arbre ont été ensuite et peu à peu utilises pour le chauffage, l’éclairage, l’habitation, le vêtement, la construction des ponts, des bateaux, la fabrication du papier etc. »
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| VIVRE EN SYMBIOSE AVEC SON ENVIRONNEMENT : L’HABITAT TRADITIONNEL EN « PAYS » TANDROY
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 | Méthodologie de recherche pour l'obtention du Diplôme de Master II en Anthropologie sociale, présenté par Monsieur MAKA Alphonse et dirigé par Le Professeur Eugène Régis MANGALAZA (Université de Toamasina).
La problématique : L’habitat s’inscrit dans les besoins fondamentaux de l’homme et ce, depuis l’aube des temps. La maison d’habitation renferme non seulement la présence physique de l’homme qui y réside et de ses proches dans une période bien déterminée, mais elle nous renseigne également sur ses croyances et sur sa conception du monde. C’est pour dire qu’il est à la jonction du visible et de l’invisible.
Indiscutablement, l’homme, vivant dans sa société, a laissé des traces indélébiles dans l’endroit où il a habité. Cette domestication de l’espace vital par l’habitat constitue, nous semble-t-il, un domaine privilégié pour l’anthropologie dans la mesure où il permet de cerner toutes les dimensions de l’existence du groupe social mis à l’étude. Dans ce sens, nous pouvons dire que la domestication de l’espace est un « fait social total », pour reprendre ici l’expression si chère à Marcel MAUSS.
Vu sous cet angle de regard, l’étude de l’habitat est donc l’une de ces portes d’entrée pour nous introduire, de plein pied, dans l’univers juridique, esthétique, pédagogique, économique, politique voire même, spirituel de tel ou tel groupe social donné. Le groupe ethnique tandroy qui nous intéresse dans ce Mémoire de Master II en anthropologie sociale en ligne n’échappe pas à cette règle. Ainsi donc, en étudiant l’habitat dans le monde traditionnel tandroy, nous espérons toucher du doigt la vision du monde de cette ethnie qui occupe l’extrême partie de Madagascar.
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| RITES FUNÉRAIRES AUX COMORES (Cas du village de Tsembehou à Anjouan)
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 | Méthodologie de recherche pour l'obtention du Diplôme de Master II en Anthropologie sociale, présenté par Monsieur ABDOU Mohamed et dirigé par Le Professeur Eugène Régis MANGALAZA (Université de Toamasina).
La problématique : Les Comores sont un archipel constitué de quatre îles qui sont : la Grande-Comore (Ngazidja), Anjouan (Ndzouani), Mohéli (Mwali) et Mayotte (Maoré). Cet archipel est situé au nord du Canal de Mozambique, à équidistance de Madagascar et des côtes mozambicaines. D’une superficie de 2033 km2, la population de l’Union des Comores est estimée à environ, 900 000 habitants et c’est l’île d’Anjouan qui est la plus densément peuplée. S’étendant sur une superficie de 20 km² seulement, la Commune de Bambao M’truni compte environ 33 000 habitants.
Le village de Tsembehou (notre village natal) est le chef-lieu de la Commune de Bambao M’truni qui fait partie des vingt communes constitutives de l’île d’Anjouan Cette Commune de Bambao M’truni (la nôtre) est située à l’intérieur des terres. Elle abrite un ancien cratère de volcan aux versants convexes et aux pentes très escarpés. Située au centre de l’île d’Anjouan, se trouve sur le point culminant de l’île, avec le Mont Ntringui. Et puis, avec son lac volcanique Dzialandze, cette Commune rurale montagnarde abrite également le plus grand lac de cratère de l’Archipel des Comores. Ce paysage montagnard à la beauté à vous couper le souffle reste toujours une source d’émerveillement pour les autochtones. Ces derniers y voient une signature divine qui incite au recueillement. En tout cas, les Anjouanais le qualifient de « mystère géologique ».
L’économie de la Commune de Bambao M’truni repose essentiellement sur l’agriculture et l’élevage qui emploient 87% de la population active. Les gens vivent donc des « métiers de la terre ». La fécondité du sol volcanique et le climat tropical à la fois ensoleillé et pluvieux sont favorables aux cultures les plus variées. Cultures vivrières (banane, maïs, manioc...), cultures maraîchères (carotte, concombre, tomate, choux, laitue...) et cultures de rente (girofle, vanille, ylang-ylang, litchi, …) sont là pour modéliser le paysage. À part la production des cultures de rente, destinée pour le marché extérieur, cette agriculture demeure encore une agriculture de survie, utilisant des techniques archaïques, et dont l’essentiel de la production est autoconsommé par les ménages.
Sur un tout autre plan, il faut dire que les Comores sont indéniablement une terre d’Islam. Ici, la religion musulmane demeure un « fait social total » et un phénomène très ancien. Fièrement, la population se réclame, dans sa grande majorité, comme étant des adeptes de l’Islam sunnite du rite chaféite. Les Comoriens naissent dans cette religion, y grandissent et y meurent. La religion musulmane, qui est omniprésente dans toutes les sphères de la vie, demeure donc le repère spirituel et le carde de référence autour duquel s’organise la vie sociale dans son ensemble (1). Offrant un mode de vie et un système de pensée unique, cette religion module dans ses moindres détails le comportement des Comoriens. En un mot, on peut dire qu’aux Comores, l’islam est le puissant régulateur de la quotidienneté. Ici, les « temps-forts » de la vie sont ponctués par des prières en s’adressant à ALLAH, le « Maître du monde et de la vie ».
Cette religion, qui se transmet de génération en génération, se perpétue grâce à un enseignement rigoureux dispensé au sein d’un réseau d’École coranique et des Mosquées, sous l’autorité des Fondis et des Imams. Cet enseignement coranique est basé sur la recherche et la transformation dite « positive » de la « personnalité de base » de l’apprenant. L’on ne cesse alors de marteler l’esprit de cet apprenant, dès son plus bas âge, par des Versets du Coran. Car, c’est par la Parole qui est consignée dans le Coran, grâce au Prophète MAHOMET qu’ALLAH s’est révélé aux humains.
Outre cette fonction d’endoctrinement religieux qu’elles prétendent remplir à merveille, les Écoles coraniques sont également des lieux de socialisation des jeunes apprenants. Pour le cas qui nous intéresse ici, l’on y enseigne les valeurs cardinales de la société comorienne telles, l’obéissance aux aînés, l’humilité ou encore, la solidarité communautaire.
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