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TRAVAUX D'ETUDIANT |
Catalogue des travaux d'étudiant
Vous trouverez ci-après la liste de quelques méthodologies de recherche consultables en ligne :
DANS L’ENTRE DEUX DES TRADITIONS ET DE LA MODERNITÉ : LES MIKEA D’AUJOURD’HUI
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| Méthodologie de recherche pour l'obtention du Diplôme de Master II en Anthropologie sociale, présenté par Madame HAJASOA Patricia et dirigé par Le Professeur Eugène Régis MANGALAZA (Université de Toamasina).
La problématique : Aujourd’hui, rien des coins et recoins de Madagascar n’échappe au rouleau compresseur de la modernité et de la mondialisation. Il en est ainsi des Mikea (ces derniers témoins des Protomalgaches des forêts sèches du sud malgache). Si paradoxale que cela puisse paraître, la mondialisation n’est pas seulement d’aujourd’hui car, on peut déjà la trouver dans l’Antiquité. À regarder de près, elle est avant tout la volonté de domination de l’autre et qui se traduit, entre autres, par l’uniformisation des pratiques sociales de ce dernier en les vidant de leur identité et de leur authenticité aussi bien sur le plan économique, social, culturel, politique que spirituel). Comme le fait observer Claude Lévi-Strauss, la première réaction de la conscience humaine, en l'absence de toute réflexion, est de considérer la diversité des cultures comme le résultat aberrant d'un écart par rapport à une norme supposée être objective.
Vu sous cet angle de regard, le christianisme qui est venu à Madagascar avec la colonisation française est une forme de mondialisation puisqu’il s’agit de pousser la population à abandonner complétement leurs croyances religieuses ancestrales au profit d’une nouvelle religion de Dieu unique et des Écritures. Cette standardisation spirituelle n’est rien d’autre que l’évangélisation. Il en est de même l’école qui est une forme de domination de l’esprit en poussant la population à abandonner les valeurs cardinales du monde traditionnel hérité des ancêtres au profit de celles des colonisateurs. Constatant la mondialisation de la civilisation occidentale, Claude Lévi-Strauss souligne qu'elle s'est faite sous la contrainte. À ses yeux, la valorisation de l'autre n'est pas un mouvement spontané, c'est plutôt l'ethnocentrisme qui est normal.
Ce qui caractérise la mondialisation de notre temps à l’heure de la modernité et de la postmodernité, c’est qu’elle embrasse toutes les dimensions de l’existence humaine, Autrement dit, avec cette modernisation de la modernité et de la postmodernité, c’est le tout de notre manière de vivre qui est atteint. Nous voilà embarqué, au niveau du quotidien, sur le même modèle de manger, de s’habiller, de se distraire ou encore, de se soigner. Et Nous voilà normé et standardisé sur la même référence.
Les Mikea qui étaient considérés comme étant jusqu’ici à l’abri de ce compresseur de la mondialisation subissent de plein fouet de cette mutation planétaire et sans répit. Leurs forêts ne les protègent plus. Deffontaines Pierre a bien préciser dans son article qu’«...à coup sûr, la forêt fut bien pour l ;homme des cavernes la principale barrière qui se dressa devant lui dans la conquête du sol, mais elle lui fournit en même temps une partie de sa nourriture par la chasse, par la récolte des fruits et d’autres produits forestiers. Le bois, les écorces, toutes parties de l’arbre ont été ensuite et peu à peu utilises pour le chauffage, l’éclairage, l’habitation, le vêtement, la construction des ponts, des bateaux, la fabrication du papier etc. »
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| VIVRE EN SYMBIOSE AVEC SON ENVIRONNEMENT : L’HABITAT TRADITIONNEL EN « PAYS » TANDROY
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| Méthodologie de recherche pour l'obtention du Diplôme de Master II en Anthropologie sociale, présenté par Monsieur MAKA Alphonse et dirigé par Le Professeur Eugène Régis MANGALAZA (Université de Toamasina).
La problématique : L’habitat s’inscrit dans les besoins fondamentaux de l’homme et ce, depuis l’aube des temps. La maison d’habitation renferme non seulement la présence physique de l’homme qui y réside et de ses proches dans une période bien déterminée, mais elle nous renseigne également sur ses croyances et sur sa conception du monde. C’est pour dire qu’il est à la jonction du visible et de l’invisible.
Indiscutablement, l’homme, vivant dans sa société, a laissé des traces indélébiles dans l’endroit où il a habité. Cette domestication de l’espace vital par l’habitat constitue, nous semble-t-il, un domaine privilégié pour l’anthropologie dans la mesure où il permet de cerner toutes les dimensions de l’existence du groupe social mis à l’étude. Dans ce sens, nous pouvons dire que la domestication de l’espace est un « fait social total », pour reprendre ici l’expression si chère à Marcel MAUSS.
Vu sous cet angle de regard, l’étude de l’habitat est donc l’une de ces portes d’entrée pour nous introduire, de plein pied, dans l’univers juridique, esthétique, pédagogique, économique, politique voire même, spirituel de tel ou tel groupe social donné. Le groupe ethnique tandroy qui nous intéresse dans ce Mémoire de Master II en anthropologie sociale en ligne n’échappe pas à cette règle. Ainsi donc, en étudiant l’habitat dans le monde traditionnel tandroy, nous espérons toucher du doigt la vision du monde de cette ethnie qui occupe l’extrême partie de Madagascar.
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| RITES FUNÉRAIRES AUX COMORES (Cas du village de Tsembehou à Anjouan)
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| Méthodologie de recherche pour l'obtention du Diplôme de Master II en Anthropologie sociale, présenté par Monsieur ABDOU Mohamed et dirigé par Le Professeur Eugène Régis MANGALAZA (Université de Toamasina).
La problématique : Les Comores sont un archipel constitué de quatre îles qui sont : la Grande-Comore (Ngazidja), Anjouan (Ndzouani), Mohéli (Mwali) et Mayotte (Maoré). Cet archipel est situé au nord du Canal de Mozambique, à équidistance de Madagascar et des côtes mozambicaines. D’une superficie de 2033 km2, la population de l’Union des Comores est estimée à environ, 900 000 habitants et c’est l’île d’Anjouan qui est la plus densément peuplée. S’étendant sur une superficie de 20 km² seulement, la Commune de Bambao M’truni compte environ 33 000 habitants.
Le village de Tsembehou (notre village natal) est le chef-lieu de la Commune de Bambao M’truni qui fait partie des vingt communes constitutives de l’île d’Anjouan Cette Commune de Bambao M’truni (la nôtre) est située à l’intérieur des terres. Elle abrite un ancien cratère de volcan aux versants convexes et aux pentes très escarpés. Située au centre de l’île d’Anjouan, se trouve sur le point culminant de l’île, avec le Mont Ntringui. Et puis, avec son lac volcanique Dzialandze, cette Commune rurale montagnarde abrite également le plus grand lac de cratère de l’Archipel des Comores. Ce paysage montagnard à la beauté à vous couper le souffle reste toujours une source d’émerveillement pour les autochtones. Ces derniers y voient une signature divine qui incite au recueillement. En tout cas, les Anjouanais le qualifient de « mystère géologique ».
L’économie de la Commune de Bambao M’truni repose essentiellement sur l’agriculture et l’élevage qui emploient 87% de la population active. Les gens vivent donc des « métiers de la terre ». La fécondité du sol volcanique et le climat tropical à la fois ensoleillé et pluvieux sont favorables aux cultures les plus variées. Cultures vivrières (banane, maïs, manioc...), cultures maraîchères (carotte, concombre, tomate, choux, laitue...) et cultures de rente (girofle, vanille, ylang-ylang, litchi, …) sont là pour modéliser le paysage. À part la production des cultures de rente, destinée pour le marché extérieur, cette agriculture demeure encore une agriculture de survie, utilisant des techniques archaïques, et dont l’essentiel de la production est autoconsommé par les ménages.
Sur un tout autre plan, il faut dire que les Comores sont indéniablement une terre d’Islam. Ici, la religion musulmane demeure un « fait social total » et un phénomène très ancien. Fièrement, la population se réclame, dans sa grande majorité, comme étant des adeptes de l’Islam sunnite du rite chaféite. Les Comoriens naissent dans cette religion, y grandissent et y meurent. La religion musulmane, qui est omniprésente dans toutes les sphères de la vie, demeure donc le repère spirituel et le carde de référence autour duquel s’organise la vie sociale dans son ensemble (1). Offrant un mode de vie et un système de pensée unique, cette religion module dans ses moindres détails le comportement des Comoriens. En un mot, on peut dire qu’aux Comores, l’islam est le puissant régulateur de la quotidienneté. Ici, les « temps-forts » de la vie sont ponctués par des prières en s’adressant à ALLAH, le « Maître du monde et de la vie ».
Cette religion, qui se transmet de génération en génération, se perpétue grâce à un enseignement rigoureux dispensé au sein d’un réseau d’École coranique et des Mosquées, sous l’autorité des Fondis et des Imams. Cet enseignement coranique est basé sur la recherche et la transformation dite « positive » de la « personnalité de base » de l’apprenant. L’on ne cesse alors de marteler l’esprit de cet apprenant, dès son plus bas âge, par des Versets du Coran. Car, c’est par la Parole qui est consignée dans le Coran, grâce au Prophète MAHOMET qu’ALLAH s’est révélé aux humains.
Outre cette fonction d’endoctrinement religieux qu’elles prétendent remplir à merveille, les Écoles coraniques sont également des lieux de socialisation des jeunes apprenants. Pour le cas qui nous intéresse ici, l’on y enseigne les valeurs cardinales de la société comorienne telles, l’obéissance aux aînés, l’humilité ou encore, la solidarité communautaire.
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